Seize ans après le chef-d’œuvre de 2001, le Championnat du monde 2017 s’est achevé en apothéose ce dimanche après midi, dans une AccorHotels Arena, qui avait rarement connu une ambiance aussi phénoménale. Dominée par la Norvège pendant les trente premières minutes de la finale, l’équipe de France a su trouver les ressources pour aller au bout de son rêve et décrocher son sixième titre mondial, le quatrième sur les cinq dernières éditions du Championnat du monde. Pour atteindre ce Graal, les Bleus sont allés puiser dans leur force collective, mais aussi dans l’incroyable ferveur de leurs supporters, logiquement et très largement majoritaires dans les tribunes de l’enceinte parisienne.
L’entame de match est particulièrement délicate pour l’équipe de France, qui peine à trouver la solution face à la rugueuse défense norvégienne et, dans son camp, ne parvient pas à gêner le jeu d’attaque des hommes de Christian Berge. La Norvège prend ainsi rapidement l’avantage et mène le score tout au long du premier acte, comptant jusqu’à 3 buts d’avance (7-10, 15e). Mais les Bleus restent au contact, d’abord en obtenant des jets de 7 mètres, puis grâce à l’apport de Vincent Gérard, entré à la place de Thierry Omeyer au quart d’heure de jeu. Trois arrêts consécutifs du gardien montpelliérain permettent ainsi à Kentin Mahé d’égaliser (16-16, 29e). Sur le fil, une contre-attaque conclue par Valentin Porte donne l’avantage à la France juste avant la mi-temps, pour la première fois du match (18-17).
Le rêve norvégien est passé. Dès la reprise, Michaël Guigou sonne la charge (trois buts dans les quatre premières minutes de la deuxième période) et cette fois, c’est la France qui se détache (22-18, 35e). Portés par l’exceptionnel public de l’AccorHotels Arena, huitième homme de l’équipe de France pendant toute cette finale, comme depuis le début de la compétition, les Bleus ne lâchent plus leur proie. Les Norvégiens ont beau durcir encore un peu plus le jeu en défense, les Français continuent de creuser l’écart (29-23, 50e). Dans une ambiance indescriptible, les Bleus poursuivent leur deuxième période de rêve jusqu’au bout, dans le sillage d’un Vincent Gérard simplement phénoménal (11 arrêts à 41%).
Finalement victorieuse de sept buts (33-26), la France devient la première nation à remporter deux Championnats du monde sur son sol sans concéder la moindre défaite. Après ses succès de 2009 en Croatie, de 2011 en Suède et de 2015 au Qatar, elle confirme aussi sa mainmise sur la compétition. Cinq mois après leur défaite frustrante en finale des Jeux Olympiques de Rio face au Danemark, les Bleus ont accompli leur mission : montrer qu’ils restent, encore et toujours, les patrons du handball mondial. Et offrir à leur supporter des souvenirs inoubliables.
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