Samedi 7 février 2015
Après sa première défaite contre Plaisir, ce match contre Versailles représente le second temps fort qu’auront à vivre nos tigres. En excellence départementale, les adversaires sont de plus en plus coriaces et Dominique a promis un repas au Mac do si l’équipe ressortait gagnante ! Les cellois sont en sous nombre, quelques têtes sont malheureusement restées sous la couette, la grippe et autres virus hivernaux ont eu raison de quelques uns de nos costauds. Sept joueurs seulement pour La Celle, onze de l’autre côté. Les ventres sont un peu noués, l’échauffement est un peu tendu, on reluque, par dessus son épaule, les versaillais qui paraissent au complet et fin prêts.
Le premier tiers temps sera décisif pour nos tigres qui paraissent aujourd’hui de petits chatons face à certains de leurs adversaires au physique imposant. Dominique tente désespérément de les rassurer, mais l’angoisse peut se lire sur chaque visage. Bleus contre bleus, ça va être pratique ! Dominique arrête le match dès les premières secondes, La Celle devient verte, la couleur de l’espoir… Versailles ouvre la marque et si le gardien résiste aux multiples attaques qui s’abattent sur ses cages, la défense peine à marquer des adversaires bien plantés. Les buts versaillais s’enchainent, l’attaque celloise peine à percer et encore moins à marquer. En face d’elle un mur qu’elle parvient toutefois à ébranler en marquant son premier but à la sixième minute. Ouf ! L’honneur est sauf. Les bleus continuent sur leur lancée, enchainent attaques et buts, les cellois marquent néanmoins leur second but. Au premier temps mort, à la septième minute, le score est déjà à 9-2, Dominique conseille ses joueurs et les épaule, essaye de limiter la casse. Un pénalty manqué pour La Celle et Versailles continue de se balader. 13-2 et il reste encore 4 minutes. Les cellois ne lâchent pourtant pas, tentent des percées, échouent mais recommencent. De l’autre côté tout passe, malgré quelques très beaux arrêts du gardien, nos tigres s’essoufflent d’être trop peu nombreux pour être relayés et se désespèrent d’être ainsi dépassés. 17-2 au terme de ce premier tiers temps, les visages sont rouges, les gorges asséchées et les sourcils interrogateurs, encore deux tiers temps à tenir.
Ce second tiers temps risque d’être une véritable mise à mort si les cellois ne trouvent pas une façon de se défendre ou d’attaquer. Versailles ouvre la marque mais La Celle lui répond aussitôt en marquant son troisième but. Une petite bouffée d’oxygène mais un joueur cellois blessé fait tomber l’effectif à six joueurs. Pour combien de temps ? La Celle s’accroche quand même et marque son quatrième but, Versailles en est à son 23ème, il faut juste arrêter de compter et continuer de jouer. Au second temps mort, Dominique se retrouve face à une équipe laminée, fatiguée et diminuée. Le septième joueur est resté sur la touche, nos tigres ont bien du mérite et essayent de se remotiver. Plus que deux de valides, les autres sont rétamés, ont du mal à encore courir, mais les bleus parviennent quand même à marquer. Un cinquième puis un sixième but à trois minutes de la fin, de l’autre côté on en est à cinq fois plus, je vous laisse calculer. Encore une minute avant de pouvoir se poser, respirer, souffler et s’hydrater. La Celle a perdu depuis longtemps mais se bat toujours. 31-6 à la fin de ce second tiers temps, surtout ne rien lâcher…
Dernier tiers-temps, La Celle se demande comment elle résistera encore 13 minutes, Versailles quant à elle s’interroge sans doute sur le nombre de buts qu’elle parviendra encore à marquer. Cinq joueurs de chaque côté, Domi a trouvé un moyen pour que ses joueurs puissent un peu souffler et récupérer. Un septième but en ouverture, c’est inespéré ! Versailles continue de caracoler bien loin devant, malgré les arrêts répétés de notre gardien. Notre blessé reprend alors du service, boitille mais ne veut pas laisser son équipe déjà si fragilisée. Un huitième but nous fait espérer d’atteindre la dizaine tandis que les versaillais ont déjà atteint la quarantaine ! Un neuvième but nous fait croire que c’est encore possible, plus que trois minutes, les verts courent moins vite mais se battent toujours. A deux minutes de la fin notre blessé est retourné sur le banc, les verts ne sont plus que cinq et essayent encore de marquer mais en vain. 44-9 sera le score final de ce match qui restera à jamais gravé dans la mémoire de chacun.
Les larmes se mélangent à la sueur, celles de Dominique sont pour ses petits joueurs qui se sont si bien battus et qui ont pourtant perdu. Un grand bravo et un grand merci pour cette leçon de vie, un match perdu d’avance dont nos petits tigres sont sortis grandis.
Hélène Bloch
Hélène Bloch